Le 1er février, dit le Courrier de Bourges, le brigadier de gendarmerie et le gendarme BARBERAUD s'étaient mis en tournée, dans la commune de Saint-Germain-sur-l'Aubois, pour la répression du braconnage, lorsque, arrivés à la limite du territoire communal, ils entendirent deux coups de fusil coup sur coup. Ils se dirigèrent vers l'endroit d'où venait le bruit, et aperçurent un chasseur armé d'un fusil à deux coups dans un champ de blé ensemencé sur la lisière d'un bois.
Le gendarme BARBERAUD se mit à la poursuite du chasseur, tandis que le brigadier entrait dans le bois pour lui couper la retraite.
Le braconnier, qui venait de s'y réfugier, se cacha dans un fourré ; mais le gendarme, qui avait vu ce manège, pénétra lui-même dans le fourré, et il n'était qu'à quelques pas du délinquant, qu'il s'apprêtait à saisir, lorsque le braconnier lui tira un coup de fusil dans la figure.
Le brave BARBERAUD était assez sérieusement blessé, mais il ne ralentit pas sa marche, et le braconnier fit feu de son second coup. Le gendarme BARBERAUD n'eut que le temps de porter sa main devant les yeux, et cette main reçut toute la charge. Malgré cette blessure, qui est très grave, le brave gendarme, aidé du brigadier qui avait eu le temps d'accourir à son secours, se saisit de l'assassin, qui fut conduit à Mareilles-les-Aubigny.
Après l'arrestation, le gendarme BARBERAUD, épuisé par la perte de son sang, avait dû s'arrêter dans la maison d'un garde particulier, où il avait reçu les premiers soins.
Louis BARBERAUD, gendarme à la 8ème Légion, compagnie du Cher, fils de François, propriétaire à Charentonnay (Cher), âgé de 32 ans, et de Marie LESURE, est né le 6 novembre 1819, à Charentonnay, chevalier de la Légion d'honneur par décret du 28 février 1863, décédé le 1er décembre 1885.
François BARBERAUD, propriétaire, domicilié à Charentonnay, où il est né, le 7 juin 1789, fils de défunt François, et d'Anne DUBOIS, s'est marié le 5 juillet 1814, avec Marie LESURE, propriétaire à Charentonnay, où elle est née, le 31 août 1781, fille de défunt André, et de Jeanne MANSOIN, épousée en seconde noce, née vers 1753, décédée le 1er mars 1816, à Charentonnay, fille de Philippe et de Marguerite FOURNIER.