L'informatique a bel et bien révolutionné la pratique de la généalogie. Depuis les premiers programmes permettant le stockage des données, puis leurs vérifications, le partage et enfin la mise en ligne avec l'avènement d'Internet, le traitement de l'information généalogique est dorénavant un plaisir accessible au plus grand nombre ; à condition de faire quelques petits efforts d'apprentissage et de compréhension !
Je ne me suis jamais toutefois séparé de mes nombreux carnets sur lesquels je note ce que je fais, écris des références, calcule des arbres, des liaisons, des hypothèses, note mes nombreuses recherches pour telle ou telle personne. Certes s'il est peu commode d'y retrouver quelqu'un cinq ou six ans plus tard, parce qu'il faudrait tourner beaucoup de pages, c'est un support de réflexion qui me permet de visualiser le travail en cours.
C'est pour cela que je me sers aussi d'autres programmes informatiques qui, à priori, n'ont pas un rapport direct avec la généalogie. Et je concède bien volontiers que si l'on m'enlevait Photoshop, j'aurais bien du mal à réaliser, et surtout visualiser de multiples types de recherche. Certes ma version CS3, je n'ai pas les moyens de me payer la nouvelle, doit être largement dépassée par des logiciels libres comme The Gimp par exemple, mais elle me rend des services à n'en plus finir.
La suite de cette réflexion pourra aussi bien s'appliquer à d'autres logiciels de travail de l'image comme The Gimp précédemment cité. Au delà de la retouche photo des ancêtres, de l'amélioration de la qualité des images, de la digitalisation de ces images, les utilisations sont nombreuses. Je me sers souvent de Photoshop pour reconstituer des cartes de lieux, morceaux par morceaux, et de la même façon des actes de mariage, de naissance, de décès. Le logiciel permet, au travers de l'utilsation des calques, d'assembler, avec un peu de patience, ces bribes de copie d'écran, de bouts d'images empruntés de ci et de là, afin d'obtenir un ensemble dans lequel il va être facile de travailler.
Autre possibilité que je viens récemment d'utiliser, c'est le travail à partir d'un vieil arbre généalogique sur papier, de quelques mètres sur quelques mètres, réalisé il y a un peu plus d'une trentaine d'années, à cette époque où l'ordinateur servait uniquement aux banques et pour jouer avec deux barres blanches et un point qui faisait "blip" chaque fois qu'elles le touchaient. Une fois reconstitué dans un seul fichier, à partir de quelques photos, je vais pouvoir travailler en reconstituant, sur un nouveau calque, toutes les liaisons. Cela peut être fait avec le crayon, tracé à la main, ou en création de lignes, de point à un autre ; l'utilisation de différentes couleurs donne une vision globale de bonne qualité. On peut également cocher les informations, barrer certaines, placer des repères sur une ascendance, repérer des doublons, au fur et à mesure de la saisie, en parallèle, dans un logiciel de généalogie.
Bien entendu, le graphisme n'a jamais été inclus dans les techniques liées à la généalogie comme peuvent l'être l'héraldique, l'onomastique, l'Histoire etc. Mais de nos jours, j'en viens à me demander si cela ne devrait pas l'être, de la même manière qu'il faudrait que le généalogiste appréhende et comprenne ce qu'est Internet, les bases de données, les moteurs de recherche? Car si l'on admet qu'il faut apprendre et acquérir des connaissances en Histoire, onomastique, paléographie et autres, on pense que les techniques liées à l'informatique sont innées (?) voire tellement intuitives qu'on n'a pas besoin d'apprendre (...)
Ce miroir aux alouettes des marchands d'illusions amenant à faire penser que nous sommes des génies parce qu'il y a un ordinateur sur la table de la salle à manger me laisser rêveur !
Qu'importe, généalogistes formons nous !
Ces outils informatiques nous tendent les mains, facilitent notre travail et évitent de se faire rouler dans la farine par des créateurs-vendeurs de pseudo logiciels dont la réelle utilité n'est autre que l'augmentation du portefeuille du susdit créateur. Sachons et comprenons comment travailler et adoptons les bons outils à nos comportements, et non le contraire !
J'adore barbouiller sur ces vieux arbres papiers !