Nous lisons dans le Courrier de Saint-Etienne : Hier soir, à quatre heures, une nouvelle et bien triste catastrophe est arrivée au Puits-Neuf des mines de Monthieux.
Trois ouvriers étaient employés aux réparations de ce puits, lorsque subitement, et on ne sait comment, le plafond sur lequel ils travaillaient s'est détaché et est allé tomber dans le puisard, après avoir enfoncé trois autres plafonds.
On a immédiatement commencé les travaux de sauvetage, et tous ceux qui étaient là ont pu voir avec quel courageux dévouement les ouvriers se succédaient pour déblayer le puits et pour arriver jusqu'aux corps de leurs camarades.
Les trois victimes sont Jean-Marie MARY, Vincent RÉMOND, ouvriers mineurs, et SALIGNAT, maçon, tous trois pères de famille.
MM. les ingénieurs du gouvernement et les autorités administratives et judiciaires se sont rendus sur les lieux.
Le dernier cadavre n'a pu être retiré que cette nuit, à quatre heures.
Inutile de dire qu'une enquête est ouverte au sujet de ce déplorable évènement.
Vincent REYMOND, âgé de 28 ans, mineur au Bois d'Avaize, né à Saint-Jean-Bonnefonds (Loire), époux de Mariette GIRAUD, est décédé au Puits Neuf, à Monthieux, Saint-Etienne (Loire), le 20 décembre 1863.
Vincent REYMOND, passementier, né à Saint-Jean-Bonnefonds, le 9 juin 1833, fils de Jean et de défunte Antoinette BONNE, décédée à Saint-Jean-Bonnefonds, le 10 juin 1833, s'est marié avec Marie GIRODET, passementière, née à Izieux (Loire), le 24 avril 1836, fille de Jean, cloutier, et de Marie ODOIR, ménagère.
Jean-Marie MARIE, âgé de 32 ans, mineur au Bois d'Avaize, né au Bourg-Argental (Loire), époux de Louise BADOR, épicière, est décédé au Puits Neuf, à Monthieux, Saint-Etienne, le 20 décembre 1863.
Jean MARY, mineur demeurant à terre Noire, commune de Saint-Jean-Bonnefonds, né à Burdignes (Loire), le 15 avril 1830, fils de Jean Antoine, propriétaire cultivateur à Bourg-Argental, et de Agathe JEAUVE, fille de François, et de Catherine PANEL, décédée à Burdignes, le 9 février 1854, s'est marié à Bourg-Argental, le 8 septembre 1858, avec Louise BADOL, tisseuse d'étoffes de soie, née à Riotord (Haute-Loire), le 13 mai 1833, fille de Jean, et de Catherine DEVAUX, cultivateurs à Riotord.
Joseph SOLIGNAT, âgé de 26 ans, maçon, domicilié 70 rue de Lyon à Saint-Etienne, né à Saint-Maurice (Creuse), époux de Jeanne Marie CHALLAYER, couturière, est décédé au Puits Neuf, à Monthieux, Saint Etienne, le 20 décembre 1863.
Joseph SOLIGNAT, maçon, né à Saint-Maurice (Creuse), le 8 février 1836, fils de Pierre, décédé le 27 avril 1859, et de Jeanne LAIR, décédée le 21 mai 1842, s'est marié à Saint-Etienne, le 3 septembre 1860, avec Jeanne Marie CHALAYER, née à Marlhes (Loire), le 8 avril 1833, fille d'Antoine, décédé à Riotord, le 2 octobre 1846, et de Jeanne TERRAS, ménagère.