De deux articles du Courrier des Ardennes, il résulte que le sieur GAILLOT, maître batelier à Rethel, se trouvait depuis quelques jours à Pont-à-Bar occupé à un chargement de bois, lorsqu'il apprit que sa femme entretenait des relations coupables avec un pilote nommé VAUCHÉ.
Usant d'un moyen de comédie très souvent employé et qui réussit presque toujours, GAILLOT annonça qu'il partait pour Sedan et que son voyage se prolongerait jusqu’assez tard dans la nuit.
Il partit en effet; mais, de retour vers six heures du soir, il surveilla les abords de son bateau et ne tarda pas à voir sa femme en sortir et rejoindre VAUCHÉ.
Quelques instants après, la conviction du malheureux mari était complète. GAILLOT indigné et furieux se munit de son fusil à deux coups et le déchargea presque à bout portant sur l'accusé qui eut encore la force de le terrasser, mais qui expira presque aussitôt.
Le mari est allé lui-même se dénoncer à la gendarmerie de Flize, qui a fait prévenir les magistrats de Charleville.
Le juge d'instruction et le procureur impérial se sont rendus sur les lieux, et après les constatations ont fait écrouer GAILLOT à la maison d'arrêt de Charleville.
Charles Louis VAUCHÉ, âgé de 41 ans, batelier, né à Douzy (Ardennes), le 7 mai 1823, domicilié à Pont-à-Bar, commune de Dom-le-Mesnil (Ardennes), époux de Marie Jeanne BILLOMETS, âgée de 41 ans, fils des défunts François VAUCHÉ, né vers 1803, batelier, et de Marie Anne MUNAUX, née vers 1799, décédés à Rémilly-Aillicourt (Ardennes), est décédé à Dom-le-Mesnil, le 7 novembre 1863. François et Marie Anne se sont mariés le 23 avril 1822 à Rémilly-Aillicourt.