On écrit de Besançon à l'Opinion du Midi:
Deux morts subites et simultanées ont eu lieu au village de Vernierfontaine. Le sieur Timothée CHARMOILLE, rentier, souffrant depuis quelques temps, était assis dans un fauteuil et causait avec plusieurs voisins qui lui avaient rendu visite. Tout à coup il posa son bras sur une table, comme s'il eût ressenti un redoublement de douleur. L'une des personnes présentes s'étant approchée de lui et lui ayant fait plusieurs questions sans obtenir de réponses, on prévint aussitôt sa femme, occupée dans une pièce voisine.
Celle-ci s'empressa auprès du malade, lui fit respirer du vinaigre et lui frictionna les tempes; mais voyant qu'elle ne pouvait le faire revenir à lui, elle s'écria : Mon Dieu ! Timothée, vous me laissez ! Eh bien ! moi aussi je vais mourir ! En même temps elle s'affaissa sur elle-même, et tomba pour ne plus se relever. Elle avait succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante. Le sieur CHARMOILLE était mort aussi.
Le mari était âgé de 60 ans et la femme de 50. On attribue la mort de CHARMOILLE à un épanchement au cerveau.
Timothée CHARMOILLE est décédé le 12 octobre 1863, à Vernierfontaine (Doubs), où il est né le 5 août 1803. Il avait épousé le 19 juillet 1841, à Vernierfontaine, Medarine AMIOTTE-PETIT, née le 23 août 1804 à Vernierfontaine, où elle décédait le 12 octobre 1863.