Un affreux malheur est arrivé mardi vers deux heures de l'après-midi, dans la ferme de M. DUMOUTIER, à Vitot, près le Neubourg, où fonctionnait une machine à vapeur à battre le grain.
Au moment où le travail recommençait, après le dîner, le nommé Louis TRANCHARD, journalier, se trouvait seul sur la plate-forme pour placer les gerbes sur la machine, et l'on ne sait encore comment ce malheureux s'est trouvé tout à coup pris dans les engrenages. A ses cris, le chauffeur, qui venait seulement de mettre en marche, s'est empressé de désembrayer et d'arrêter; mais quand on a retiré TRANCHARD, il avait déjà la jambe droite broyée depuis le pied jusqu'au-dessus du genou. C'est dans un état déplorable qu'il a été transporté à l'hospice de Neubourg. En l'absence du médecin de l'établissement, les docteurs DECOULARÉ, QUESNEY et LEMERCIER se sont rendus près du malheureux blessé, et l'amputation a été jugée nécessaire. L'opération a été immédiatement pratiquée par M. QUESNEY; mais le pauvre mutilé n'a pu y survivre que quelques heures; il est mort vers neuf heures du soir, âgé de trente-cinq ans. On le dit marié et du département de l'Orne. (Nouvelliste de Rouen).
Louis François TRANCHARD, né à Neuilly-sur-Eure (Orne) le 10 février 1829, fils de Jacques François, tireur de marne, décédé à Neuilly-sur-Eure, le 19 décembre 1831, et de Marie SORAUD, époux de Joséphine CHÂLE, débitante, demeurant à Argentan (Orne), est décédé au Neubourg (Eure) le 20 octobre 1863.
Louis François TRANCHARD, s'est marié le 19 février 1851, à Morvilliers (Eure-et-Loir), avec Marie Julie Joséphine CHÂLE (CHALLE, CHASLE), lingère, née à Morvilliers le 10 décembre 1829, fille de Pierre, décédé à Morvilliers le 11 décembre 1844 et de Marie Julie MAUGIN, née vers 1796.
Jacques François TRANCHARD, journalier, domicilié et né aux Menus (Orne), le 31 mai 1775, fils de Jacques, propriétaire, et de Marie Françoise NORMAND, demeurant aux Menus, s’est marié le 25 juin 1816, aux Menus, avec Marie Anne Françoise Magdeleine SORAUD, née aux Menus, le 13 nivôse de l’an 3, fille d’Antoine, journalier, demeurant à Neuilly-sur-Eure, et de Marie BOIZOT, décédée à Neuilly-sur-Eure, le 3 frimaire de l’an 8.