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Le Temps du 15 septembre

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Peine de mort pour le mari assassin

Cour d'Assises de Saône-et-Loire (Châlons)
Présidence de M. SAVEROT
Double assassinat - Tentative de suicide - Condamnation à mort
VERNET s'est marié le 2 avril 1862 ; il épousa une jeune fille de Diconne, pays voisin de Simard, nommée Françoise PETOT. C'était une femme douce, obligeante, timide, et d'une conduite qui a toujours été irréprochable.
VERNET était très cupide ; il n'aurait pas voulu avoir d'enfants pendant les premières années de son mariage, parce que sa femme aurait pu continuer d'aller en journée avec lui et augmenter les gains du ménage? Plusieurs témoins, et notamment la sœur de la femme VERNET, ont entendu l'accusé exprimer ce désir. Cependant la femme VERNET devint enceinte, et son mari en prit un tel chagrin, qu'à la suite de discussions de ménage, il annonça qu'il voulait se pendre. Il ne mit point son projet à exécution ; mais le 4 juin, la femme VERNET appela un voisin, et lui exprima de nouveau, en présence de son mari, la crainte qu'il lui inspirait, et la résolution qu'elle avait prise de soustraire son enfant au danger qui la menaçait. Elle lui dit qu'elle venait d'envoyer chercher un sieur ROBELIN pour qu'il emportât chez lui le berceau de sa petite fille. Les voisins, inquiets, se rendirent auprès d'elle.
Ils enfoncèrent la porte et ils aperçurent aussitôt la femme VERNET étendue sur le sol dans une mare de sang. Elle avait la mâchoire brisée, le crâne ouvert en deux endroits ; le bonnet qu'elle portait avait été arraché et jeté dans une armoire où il fut retrouvé ; un fer à repasser, taché de sang, avait été laissé sur le sol par le meurtrier. Une chaise renversée indiquait qu'une lutte s'était engagée entre ce dernier et sa victime. Celle-ci respirait encore au moment de l'arrivée des voisins, qui la placèrent sur un lit où elle expira presqu'aussitôt. L'enfant, de son côté, se débattait dans son berceau et portait à la tête plusieurs blessures, et il ne survécut à sa mère que quelques instants.
VERNET passa une partie de la nuit à errer dans la campagne, où l'obscurité ne permit pas, dans la soirée du 4 juin, de suivre sa trace. Mais le lendemain matin, on aperçut dans un champ de blé, près de son habitation, des taches de sang. Après quelques recherches, on trouva l'accusé couché au bord d'un ruisseau, la face contre terre. Il s'était fait à la poitrine et à la gorge deux blessures, dont une assez profonde, à l'aide d'un couteau-poignard qu'il portait sur lui ; puis il s'était jeté dans une mare peu profonde où il était impossible qu'il se noyât.
Malgré ses blessures, VERNET put être ramené dans sa demeure. Lorsqu'il fut en présence du cadavre de sa femme, il ne témoigna aucune émotion et resta impassible ; il vint même s'asseoir près de la mare de sang et y mettre les pieds. Comme un des témoins lui faisait de vifs reproches, il saisit sa montre et la lança avec colère contre le mur, où elle vint se briser.
L'accusé a avoué tout de suite son double crime et renouvelé ses aveux dans l'instruction. Il a reconnu, comme il l'a fait à l'audience, qu'il avait tué sa femme à l'aide d'un fer de tailleur, dont il se servait habituellement, et qu'il s'était ensuite approché du berceau de son enfant, à qui il avait asséné sur le crâne de nombreux coups de poing.
Après le résumé de M. le président, le jury s'est retiré dans la salle des délibérations. Au bout d'une heure, il revient avec un verdict affirmatif sur toutes les questions, et sans que des circonstances atténuantes aient été admises.
En conséquence, la cour condamne VERNET à la peine de mort.
Celui-ci, en entendant l'arrêt, reste impassible et conserve le même calme qu'auparavant. Rentré dans sa prison, il a dîné avec appétit, et jusqu'à présent il est toujours aussi tranquille, et ne manifeste aucun désespoir. Il s'est pourvu immédiatement en cassation.

Claude VERNET, né à Simard (Saône-et-Loire), le 16 septembre 1830, tailleur d'habits à Simard, fils de Claude, journalier, décédé à Simard, le 5 septembre 1840, et de Josephe FICHET, âgé de 66 ans, journalière à Simard, s'est marié à Diconne (Saône-et-Loire), le 2 avril 1862, avec Françoise PETOT, née à Diconne, le 29 décembre 1841, domestique à Diconne, fille de François, journalier, décédé à l'hôpital de Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire), le 2 février 1851, et de Françoise FETIOT, journalière, décédée à Diconne, le 3 janvier 1847.
Claude VERNET, condamné le 3 septembre 1863, sera exécuté à Châlon-su-Saône, le 13 octobre 1863.
Claude VERNET, né à Simard, le 13 vendémiaire de l'an 5, fils de Denis, laboureur à Simard, et de Marie PERREAUT, décédée à Simard, le 26 fructidor de l'an 10, s'est marié le 2 février 1826, à Simard, avec Josephe FICHET, née à Simard, le 23 mars 1795, fille de Claude, décédé à Simard, le 20 janvier 1824, et de Louise TARTELIN, demeurant à Simard.
Denis VERNET, laboureur à Simard, âgé de 28 ans, fils d'André VERNET, âgé de 80 ans, laboureur, et de Claudine SUCCARD, domiciliés à Simard, s'est marié à Simard, le 23 ventôse de l'an 2, avec Marie PERREAULT, âgée de 25 ans, fille de Claude, âgé de 60 ans, laboureur, et de Josephe TRANCHANT.

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