Dimanche, à trois heures et demie de l'après-midi, cinq jeunes gens descendaient la Seine dans une yole, embarcation, comme on sait, étroite, longue et très légère. La rivière est en ce moment extrêmement basse, et il existe, près du pont Notre-Dame, des débris de l'ancienne pompe, lesquels ont été mis à découvert, en sorte qu'il s'est formé là une sorte de cascade. Les jeunes gens eurent l'imprudence de vouloir franchir cet obstacle. Leur frêle esquif chavira, et ils furent précipités dans l'eau.
Trois d'entre eux, sachant nager, ont réussi à se tirer eux-mêmes du péril ; le quatrième a été sauvé par le sieur MERLOT, chef régleur, demeurant rue Saint-Paul, 2, qui s'est porté immédiatement à son secours. Le cinquième avait disparu. C'est un sieur Emile ESBUCHER, âgé de vingt-quatre ans, commis droguiste, demeurant rue Gervais-Laurent. Son cadavre n'a pu être retiré qu'après une heure de recherches.
Emile ESCHBACHER, né à Bar-sur-Aube (Aube), le 1er août 1838, employé, célibataire, fils de Georges, âgé de 49 ans, peintre en bâtiment, et de Germaine LANDOIS, âgée de 46 ans, est décédé le 23 août 1863, 1 rue Gervais-Laurent à Paris.
Jean George ESCHBACHER (nommé ESPACHER dans l'acte de mariage), peintre en bâtiment, domicilié à Bar-sur-Aube, né à Mulhouse (Haut-Rhin), le 15 février 1814, fils de défunt Jean George, imprimeur en indiennes, décédé à Mulhouse, le 4 février 1826, à l'âge de 47 ans 9 mois et 22 jours, fils de Jean Georges, et de Catherine KÖBLE, et de Marie MATHIS, domiciliée à Mulhouse, s'est marié le 16 septembre 1837, à Bar-sur-Aube, avec Germaine LANDOIS, couturière, domiciliée à Bar-sur-Aube, née à Proverville (Aube), le 23 juin 1817, fille de Claude, vigneron à Bar-sur-Aube, et de Germaine CHARNOT.