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Le Petit Journal du 2 juillet

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Séparé de sa femme, il la tue

Un assassinat est venu jeter de nouveau la consternation à Blacourt, dans l'arrondissement de Beauvais, qui est trop souvent, depuis quelques temps, le théâtre de pareils crimes.
Vendredi dernier, dans la matinée, le nommé Xavier HARET, âgé de cinquante-six ans, manouvrier au hameau de Clos, a tué sa femme, âgée de trente-neuf ans, dans les circonstances suivantes :
Depuis plus d'un an des questions d'intérêt avaient jeté la division dans le ménage des époux HARET. Une séparation de fait s'en était suivie. La femme HARET avait pris l'initiative et était allée louer un logement qu'elle habitait seule. HARET fit quelques tentatives infructueuses pour faire rentrer sa femme au domicile conjugal.
Enfin, vendredi, vers sept heures et demie du matin, il alla la trouver à la fontaine où elle lavait, déterminé à lui donner la mort avec le pistolet à deux coups qu'il portait et qu'il avait acheté à Gourney peu de temps auparavant. Il lui reprocha d'abord de lui laisser à lui seul la charge des frais d'éducation de sa petite fille ; il toucha ensuite la question du rapprochement par lui déjà proposé ; elle répondit qu'elle ne rentrerait jamais avec lui. Enfin, il lui demanda de lui laver un mouchoir à la fontaine ; elle s'y refusa. HARET sortit alors son pistolet de sa poche et lui en tira presqu'à bout portant deux coups qui l'atteignirent à la nuque. La victime, qui était accroupie pour laver son linge, tomba dans l'eau et se débattait comme pour en sortir ; le meurtrier lui appuya son pied sur le corps pour l'y maintenir. Elle ne survécut que quelques instants à ses blessures.
HARET se jeta ensuite dans la fontaine ; il a déclaré depuis qu'il voulait y mourir avec sa femme. Mais cette fontaine n'a que trente centimètres de profondeur, trois mètres de long et deux mètres de large ; il y aurait fallu une volonté bien ferme pour s'y donner la mort. Il en sortit, chargea de deux coups son pistolet, et tenta, peu sérieusement, il faut le dire, de se suicider en s'appliquant le canon de son arme sur le bas de la figure près du menton ; il fit feu ; la balle entama un peu la partie saillante de la pommette gauche. Il en fut quitte pour une effusion de sang assez abondante.
Cependant plusieurs personnes étaient accourues au bruit des trois détonations successives qui s'étaient fait entendre. Elles furent frappées du tableau saisissant qui s'offrit à leurs yeux ; un cadavre rougissant l'eau de la fontaine, et près de là un homme sanglant et défiguré. HARET se laissa désarmer et arrêter.
Dans l'après-midi du même jour, la justice se rendit sur les lieux, accompagnée de M. le docteur LEROY, qui procéda à l'autopsie du cadavre ; il constata les affreux ravages qu'avaient produits les deux balles coniques dont le pistolet rayé (système Lefaucheux) avait été chargé. Il conclut que la mort avait été le résultat presqu'immédiat des nombreux désordres remarqués à la base du crâne, de la commotion, et surtout de la contusion du cerveau à sa face inférieure ; que sur les cinq ouvertures produites à la tête de la victime, tant à la face postérieure qu'à la face antérieure, les deux plaies de la nuque étaient les ouvertures d'entrée des projectiles ; qu'une seule des balles avait traversé le col de part en part, et que les deux autres plaies avaient été produites par des esquilles d'os chassées par les projectiles de plomb. HARET a été écroué samedi matin à la maison d'arrêt de Beauvais.

Marie Antoinette LEMOINE, journalière, domiciliée à Espaubourg (Oise), née à Dampierre-en-Bray (Seine-Maritime), le 19 novembre 1824, fille de Jean Pierre, décédé à Dampierre-en-Bray, le 12 octobre 1827, et de Marie Madeleine CANU, épouse en première noce de Louis OUALLET, et en seconde noce de François Xavier HARET, âgé de 54 ans, domicilié à Espaubourg, est décédée à Blacourt (Oise), le 26 juin 1863.
Jean Pierre LEMOINE, domestique, domicilié à Dampierre-en-Bray, né à Bouvresse (Oise), le 11 messidor de l'an 7, fils d'Antoine François, et de Marie Madeleine Oportune HAUTAVOINE, matelassiers à Bouvresse, s'est marié à Dampierre-en-Bray, le 3 novembre 1819, avec Marie Madeleine CANU, lingère, domiciliée et née à Dampierre-en-Bray, fille de Jean Baptiste Léonard, herbager, et de Marie Madeleine Julie DUBOS.

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