Reconnaissance
d’une cacophonie
il fut amusant de reconsidérer
l’emploi de cet amant
parfois la lune éclate
en myriades d’ailes
recroquevillées sur leur passé
parfois aussi les loups chantent
les complaintes d’une
nature
abasourdie par ses charmes
sur les coassements des rois
où s’agrippent les fidèles sujets
comme l’or que l’on peut voir
quand les yeux des serpents
se tracent un firmament de respect
pour tous ceux qui dévorent
la haine ancestrale
dans le plaisir de la chair
pour tous ceux qui implorent
l’acte des nuits parfois perdues
pour tous ceux là la vie cogne
à une porte close par un néant
sur ces astres qui croient
à tout ce qui est éternel
s’éteint une étincelle
qu’ils appellent liberté
aussi nombreux que les feux follets
d’un cimetière crasseux
tragiques comme les questions
ils s’agitent
battant des bras comme pour
brasser un air qui ne
veut pas se donner
sinistres pantins
noirs présages
qui combattent
toute espérance
un instant apparue
sortis de ces images nauséabondes
pour affirmer leur être
j’ai tant aimé
j’ai tant attendu
ce glas qu’ils aiment à sonner
plénitude des terres asséchées
renouveau des torrents étoilés
écoute le chant malheureux
des juges retournés
jamais l’aube
n’a pris de telles couleurs
fond d’une aquarelle
patiemment constituée
où les mains étrangères
portent des souillures
qu’ils se délectent à voir
parfois ils ferment les yeux
à tout ce qui peut les gêner
médiateurs d’une éclipse
qui fut sacrée amante
de la vie des sages
parfois ils aiment à conquérir
ce qu’ils appellent l’amour
mais pour que la conquête
soit plus intéressante
ils sèment quantité de problèmes
je me souviens les avoir vu faire
emmêlant les fils
de réalités toute simples
s’amusant à bannir les uns
approuver les autres
dans leur façon
de démêler ces problèmes
découvrant ce qui leur
sert de nudité
s’extasiant devant cette
nouvelle perspective
je me suis entendu rire
que pouvait-on faire
de mieux
ils combattent des corps
qui leurs appartiennent
coïncidence où le rejet
fait part entière
avec leur intégrité
parfois ils croisent des
regards songeurs
où un bleu profond les ramène
à leur destination
mais jamais je ne les entendu dire assez