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Le journal des débats du 9 mai

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Les veuves bagarreuses

Ces jours derniers, le calme qui règne habituellement dans l'établissement de Sainte-Perrine a été quelque peu troublé. Deux de ses pensionnaires, deux veuves, Mme PARIS et Mme POITEVIN, la première qui a soixante-huit ans, la seconde qui en a soixante-trois, ont donné le triste spectacle d'une querelle qui a dégénéré en un acte de violence reproché aujourd'hui par Mme PARIS à Mme POITEVIN.
Oserons-nous dire le sujet de la querelle ? Non, laissons parler les témoins.
Le premier appelé est une bonne dame bien proprette, se tenant droite, marchant sans béquilles et sans aide, la tête point trop branlante et levant haut la main pour prêter serment.
Vos noms ? lui dit M. le président.
La bonne dame : Marguerite GALAT.
M. le président : Votre demeure ?
La bonne dame : Rue de l'Ecole, 54, à Vaugirard.
M. le président : Quel est votre âge ?
La bonne dame, d'une voix très claire et très assurée : Cent six ans.
M. le président croit avoir mal entendu et lui dit : Ne dites-vous pas que vous êtes âgée de cent six ans ?
La bonne dame : Oui, Monsieur.
M. le président : Ainsi vous seriez centenaire, plus six ans ?
La bonne dame : C'est bien ça, comptez, je suis de 1757.
Le fait définitivement acquis, la bonne dame est invitée à faire sa déclaration, ce qu'elle fait en ces termes :
J'étais allée voir une amie à Sainte-Perrine, et je causais dans le jardin avec elle quand nous avons entendu deux dames élever la voix ; nous avons couru pour savoir ce que c'était ; mais au moment où nous arrivions vers elles, Mme POITEVIN tombait par terre d'un coup que venait de lui donner Mme PARIS.
M. le président : Connaissez-vous le sujet de la querelle ?
La bonne dame : On me l'a dit, c'est sur leur âge. Comme on ne peut pas entrer à Sainte-Perrine avant soixante ans, et que Mme POITEVIN disait que Mme PARIS y était depuis sept ans, cette dame s'est fâchée en disant qu'elle y était entrée avant l'âge par protection. De propos en propos, la conversation s'est animée au point d'en venir à ce que vous savez.
M. le président : Et vous n'avez pas vu Mme POITEVIN frapper Mme PARIS ?
La bonne dame : Oh ! elle en est bien incapable, c'est la plus tranquille de Sainte-Perrine, à ce que m'a dit mon amie. Elle est bien de mon opinion, que ce n'est pas la peine de se disputer pour si peu qu'on a à passer sur la terre.
Cela dit, la bonne dame, qui porte si légèrement un siècle et son appoint, fait un salut gracieux au tribunal, et se retire aussi droite qu'elle est venue.
Les autres témoins ont confirmé de tous points sa déclaration, et Mme PARIS, convaincue d'un acte de vivacité impardonnable, a été condamnée à six jours de prison et 16 fr. d'amende.
(Gazette des Tribunaux.)

Marguerite BIGOT, âgée de 105 ans et 1 mois, née à Breurey-lès-Faverney (Haute-Saône), veuve d'Ignace GALLOT, est décédé à Paris, 151 rue de Sèvres, le 27 mai 1866.
Ignace GALLOT, sans profession, âgé de 105 ans et 4 mois, né à Fresnes-sur-Apance (Haute-Marne), marié à Marguerite BIGOT, âgée de 105 ans, est décédé à Paris, 54 rue Cambronne, le 25 mai 1866.

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