Tintamarre
quand les neiges
mangeront vos coeurs
quand en vain vous les dégèlerez
au loin sonnera une niche de printemps
au loin vous entendrez l’appel
des bergers du long matin
détrempés par les herbes des grasses prairies
sans verge accrochée aux derniers arbres
puis célébrer une messe paresseuse
qui ne finira qu’aux lueurs des vitraux atomisés
il n’y a pas
grade
les jetons qui avaient servi à la rêverie
je n’en ai plus
et les rayonnements de la Seine brillent dans mes reflets
très vagues
là où flotte un bout de bois
suit une dizaine de rats
un deux trois dix
il faudra encore que les dominants de cette forme de vision
s’engagent à ne plus perturber
à ne plus mélanger
le peu d’images que je conserve du passé
ce ne sera plus ce qu’il faudra
granges lamifiées
d’un oiseau aux portes des luminescences
comme s’il fallait regarder puis aimer
tout ce qui pour cet oeil est nôtre
et se transforme au gré des imaginations
s’ils le définissent
odeur de foin s’oubliant dans un recoin de grenier
sans le préciser par un quelconque article
défini
ou
indéfini
senteur qui mangera l’astre que je veux mien
qui porte du néant
qui oubli de rage
sur sous sans si la trace est vierge
sans si la trace est vierge qui la créera
maladie trou des natures