arbre aux reflets violets et jaunes pacte signé de rouge et de vert parle à voir l’esprit se lever des accalmies cinq prisonniers de barreaux trop larges je regarde danser la lumière combien de danses encore combien de sueurs combien de chants m’envahiront la mort d’un inconnu barbouillé de glaïeuls et ton corps se perdant dans un infini d’éboulis et ton corps en proie au soleil quand brûleront les derniers arbres pauvres offrandes à une force dédaigneuse un corps une femme un corps, femme pour croire que l’herbe qui siffle dans les prés est signe de victoire pour entendre pleurer un torrent pour aimer une pluie d’orage pour avoir pitié d’un arbre qui souffre pour sentir l’appel d’un mur en ruines pour voir dans l’horizon un flamboiement sinistre et s’avouer être impuissant rivière déchirée où l’ombre happe les dernières velléités un voyage à travers la brume ne rien cacher opaque farineux qu’est ce qui résonne une pluie de pleurs envoûtés une neige de baisers un orage de sentiments malheureux