On lit dans le Courrier de la Vienne :
Un jeune ouvrier serrurier de Couhé, Léon GRANGER, ayant perdu son père il y a environ un mois, en a conçu un si profond chagrin qu'il a complètement perdu la raison. Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, il a quitté la maison de sa mère et est allé se précipiter dans un puits qui a une profondeur de 32 mètres. Par un hasard vraiment miraculeux, dans cette chute il ne s'est fait aucun mal ; sans doute l'eau, qui pourtant n'a qu'une hauteur de 1 mètre 30 centimètres, a amorti le coup.
Mais hier GRANGER n'a pas été aussi heureux. Trompant la vigilance des personnes qui le gardaient, et passant au milieu d'elles en courant, il est allé se précipiter dans un autre puits que l'on perce tout près de son habitation et qui a 18 mètres de profondeur. Cette fois, rien n'amortissant la chute, le malheureux GRANGER a eu les deux jambes broyées et le col du fémur cassé ; il est dans un état désespéré.
Ce jeune homme est vraiment regretté ; il était laborieux, sage et bon ouvrier.
Jacques GRANGER, serrurier, célibataire, âgé de 31 ans, né et domicilié à Couhé (Vienne), fils de défunt Jean, et de Marie MORTON, est décédé le 9 avril 1863, à Couhé, au domicile de sa mère.
Jean GRANGER, âgé de 65 ans, né à Rom (Deux-Sèvres), fils des défunts Jacques et Marguerite COGNAC, époux de Marie MORTON, est décédé le 12 février 1863, à Couhé. Jacques GRANGER, serrurier, âgé de 30 ans, demeurant à Couhé, et Jean GRANGER, âgé de 28 ans, demeurant à Paris, tous deux fils du défunt, déclarent le décès.
Jacques GRANGER, maréchal, fils des défunts Jacques et de Jeanne ROGEON, s'est marié à Rom, le 19 janvier 1779, avec Margueritte COGNAC, fille de François, aubergiste, et de Marie Louise BOURGET.