Des relations intimes d'étaient établies, dit le Journal de la Haute-Saône, entre un jeune homme, Charles BONNOTTE, âgé de 23 ans, demeurant dans la maison de son père, cultivateur à Arc, et une jeune fille, Françoise GUENON, âgée de vingt ans, domestique dans la même maison. Charles BONNOTTE prétendait épouser Françoise GUENON, mais les parents du jeune homme s'opposaient à cette union, et ils avaient renvoyé la domestique.
Le 1er janvier, Charles BONNOTTE et la jeune fille, sortis de Gray vers huit heures du soir, sont arrivés à Arc, et après être entrés dans le jardin continu à la maison qu'habite la famille BONNOTTE, ils ont fait leurs dispositions pour accomplir un double suicide.
Sur ces entrefaites, le frère de Charles BONNOTTE est sorti de la maison, et entendant la détonation d'une arme à feu, il est accouru dans le jardin où son frère armé un pistolet pour se tuer. Il lui a arraché l'arme des mains, ensuite il s'est approché de la jeune fille qui venait de se tirer un coup de pistolet au-dessous du sein gauche. Transportée dans la maison BONNOTTE, elle a expiré deux heures après.
Françoise GUENON, née à Angirey (Haute-Saône), le 14 juin 1844, fille de Louis, âgé de 45 ans, aubergiste à Angirey, et de Françoise DARTOIS, décédée à Angirey, est décédée à Arc-les-Gray (Haute-Saône) au domicile du sieur BONNOTTE Joseph, âgé de 77 ans, cultivateur à la Maison du Bois, le 1er janvier 1863.
Jeanne Françoise DARTOY, née à Saint-Loup-les-Gray (Haute-Saône), le 25 septembre 1818, fille de Jean Claude et de Jeanne Claude MUSARD, décédés à Saint-Loup-les-Gray, épouse de Louis GUENON, vigneron et buraliste à Angirey, âgé de 39 ans, est décédée le 22 mars 1858, à Angirey.
Louis GUENON, né dans la commune de Vellexon-Queutrey-et-Vaudey (Haute-Saône), le 28 octobre 1818, manouvrier à Augirey, fils d'Antoine, pensionné de l'État et buraliste de tabac, et de Louise DUPRÉS, s'est marié à Saint-Loup-les-Gray, le 27 décembre 1837, avec Jeanne Françoise DARTOY, domiciliée et née le 25 septembre 1818, à Saint-Loup-les-Gray, fille de Jean Claude, et de Jeanne Claude MUSSARD, manouvriers à Saint-Loup-les-Gray.