Le sacristain de l'église de Montils (Charente-Inférieure), nommé BERTEAUDEAU, était atteint de douleurs rhumatismales tellement aigües, que sa raison en était parfois altérée.
Dans la matinée du 7 mars, il se leva, demeura quelques instants éloigné de sa femme, et vint se replacer dans son lit, où bientôt sa maladie prit de nouveaux caractères. Des convulsions, suivies de vomissements, se déclarèrent. Sa femme, seule avec lui, réduite à d'impuissants secours, s'efforça cependant d'apporter des soulagements à sa souffrance, mais elle fut bientôt réduite au désespoir en apprenant de BERTEAUDEAU lui même qu'il avait mêlé des allumettes chimiques à une solution de potasse, et qu'il avait bu le poison ainsi préparé.
Ce malheureux éprouvait d'horribles douleurs ; la mort y mit un terme ; il expira dans la soirée.
Jean BERTANDEAU, cultivateur et sacristain, âgé de 60 ans, né à Montils (Charente-Maritime), époux de Marie GREGAUD, fils des défunts Pierre, cultivateur, et Marie BOURRAUD, de leurs vivant demeurant à Montils, est décédé le 7 mars 1863, à Montils. Théodore DUPLAT, âgé de 28 ans, cultivateur, gendre du défunt, et André BERTANDEAU, 36 ans, tonnelier, fils du défunt, tous les deux de Montils, déclarent le décès.
Pierre BERTENDEAU, âgé de 27 ans, fils des défunts Jean, laboureur, et Marie CHARRIÉ, demeurant depuis 7 ans à Pérignac (Charente-Maritime), s'est marié à Pérignac, le 9 nivôse de l'an 3, avec Marie BOURREAU, âgée de 24 ans, fille de Pierre, laboureur, et de Jeanne FOUCHÉ, demeurant au village de Virlet, commune de Pérignac.