On enterrait, il y a peu de jours à Graulhet (Lot), un boucher mort à la suite d'une courte maladie. Ce boucher possédait un chien de l'espèce dite boule-dogue. Pendant tout le temps que dura la maladie de son maître, on ne put le chasser de sa chambre. Il s'était pelotonné près du lit et restait là, refusant toute nourriture. Quand on se rendit au cimetière, il suivit le convoi, et ce ne fut qu'avec les plus grandes difficultés qu'on put l'arracher de la fosse.
Quelques jours après l'enterrement, le fossoyeur alla creuser une tombe voisine de celle du boucher. Quel ne fut pas son étonnement de voir un large trou creusé au milieu de la tombe, qu'il se souvenait bien d'avoir comblée. il s'approche, il regarde, et il aperçoit dans ce trou, profond de deux mètres, le chien fidèle du défunt couché sur les planches de la bière, que ses ongles ensanglantés n'avaient pu entamer.
Saisi de pitié pour le pauvre animal, il alla avertir les parents de ce qui se passait. Ceux-ci vinrent le prendre et le ramenèrent de force chez eux. Deux jours s'écoulèrent, et le chien qui continué à refuser toute espèce de nourriture, mourut de faim dans une maison voisine.
Joseph Hippolyte GALINIER, boucher, né à Graulhet (Tarn), le 24 mars 1819, où il demeure rue Saint-Projet, fils d'Antoine, tisserand, domicilié au même lieu, et de défunte Marguerite AZEMAR, époux d'Elizabeth Magdelaine Adélaïde MAURIÈS, bouchère au même lieu, âgée de 44 ans, est décédé à Graulhet, le 27 juillet 1863.
Antoine GALINIER, tisserand, né à la Pradarié de Graulhet, le 22 avril 1787, fils de feu Joseph, cultivateur, et de Catherine HIVERSENC, absente, s'est marié le 2 février 1819, à Graulhet, avec Marguerite AZEMAR, demeurant à Graulhet, où elle est née le 13 juillet 1788, fille de feu Jean, et d'Anne GALINIER.