On écrit de Chinon au Journal d'Indre-et-Loire:
Le 23 octobre, le sieur CHESNEAU, journalier, demeurant aux Sables, se rendait à son travail vers six heures du matin, lorsque, arrivé au lieu dit les Quatre-Piliers, il se trouva brusquement arrêté par la fille Marie DURAND, couturière, demeurant au bourg de Champigny.
Cette dernière, lui barrant fièrement la route, profita de l'étonnement du jeune homme pour lui poser sur le front un pistolet qu'elle avait tiré de dessous son tablier. Elle pressa la détente, la capsule seule fit feu. Sans se déconcerter pour cela, elle saisit l'arme par le canon, et avec la crosse laboura la figure du jeune homme, qui ne parvint qu'à grand peine à se débarrasser des étreintes de cette forcenée.
Il paraît que cette fille voulait ainsi se venger des promesses de mariage que lui avait faites le sieur CHESNEAU. Promesses qu'il s'était depuis longtemps refusé à réaliser.
L'arme avait été achetée à cette intention chez un armurier de Chinon; chargée jusqu'à la gueule, elle contenait quatre chevrotines.
La justice informe.
Marie DURAND, fille de Jean et d’Anne PLOQUIN, est née à Saint-Nicolas-de-Bourgueil (Indre-et-Loire) le 7 avril 1840.
Marie DURAND se mariera avec Frédéric WALLER, né à Tours (Indre-et-Loire), vers 1828, demeurant journalier à Champigny, fils de Claude Frédéric, et de Marie Anne DURAND, décédés à Tours.
Marie a un frère, Jean, journalier né vers 1832, qui habite Champigny, en 1871.
Louis CHAINEAU, né vers 1806 et Marie BREVET, née vers 1805, tous deux habitants de Champigny, donneront naissance à deux fils nés aux alentours de 1832, Pierre et Jacques.