On écrit de Combovin au Journal de la Drôme:
Des désastres affreux, occasionnés par une pluie torrentielle qui n'a cessé de tomber pendant vingt-quatre heures, viennent de jeter la consternation et l'épouvante dans la commune de Combovin.
Dans plusieurs quartiers, les terres se sont affaissées et ont glissé sur les fonds inférieurs; des murs, des maisons même ont été renversés, et d'autres n'ont dû leur conservation qu'à de prompts secours.
Les trois ruisseaux qui traversent cette commune (La Véore, Volonge et Cursaye) ne sont point demeurés dans leurs lits naturels: ils se sont élargis sur les propriétés voisines, ont emporté une grande quantité de terrains et ont couvert une infinité de prairies de sable et de gravier.
Peu s'en est fallu que les deux ponts construits sur la Véore et sur Volonge n'aient été emportés.
Que de pertes pour les habitants de cette commune ! Pertes d'autant plus grandes qu'elles sont irréparables.
Au milieu de ce cataclysme, le sieur EYNARD, facteur rural, venant de Châteaudouble à Combovin, a été entraîné dans la Véore par l'eau du béal de Cherbauton, où son corps a été retrouvé privé de vie, entièrement meurtri et enfoui dans le gravier.
Régis EYNARD, âgé de 38 ans, facteur rural, domicilié à Chabeuil (Drôme), né au Chaffal (Drôme), époux de Dorothée GUILHERMIN, fils de Pierre et de Marie BENISTANT, est décédé à Combovin (Drôme), sur le chemin vicinal qui conduit à Châteaudouble (Drôme), le 25 septembre 1863.
Jean-Pierre EYNARD, né au Chaffal le 28 juin 1797, fils de Pierre et de défunte Elisabeth BROCARD, s'est marié au Chaffal, le 2 septembre 1817, avec Marie Magdelaine BENISTAND, de la commune de Châteaudouble, née le 13 mai 1787, fille de défunt Jean, et de Françoise OLLIER.