L'Echo de l'Oise rapporte que le canton de Guiscard et de Noyon vient d'être mis en émoi par un épouvantable évènement. La femme HURIER, enceinte de sept mois, demeurant à Golancourt, ayant succombé presque subitement, l'autorité crut devoir faire procéder à son autopsie. Le commissaire de police commença en même temps une information, et le nommé HURIER, qui vivait en mauvaise intelligence avec sa femme, et dont la conduite était déplorable, fut interrogé. Il déclara que sa femme et lui s'étaient purgés, que quelques instants après cette dernière se plaignit de coliques violentes et qu'elle expira au bout de quelques heures. Les médecins chargés de l'autopsie du cadavre constatèrent que la femme HURIER avait été empoisonnée à l'aide de coques du Levant. Informés de ces faits, M. le procureur impérial et M. le juge d'instruction de Compiègne se rendirent à Golancourt, mais HURIER avait disparu. On apprit bientôt que la femme d'un cultivateur de Morlincourt, avec laquelle HURIER entretenait des relations intimes, avait été trouvée morte sur son lit ; elle portait au cou des traces de strangulation. A côté d'elle était le cadavre d'HURIER. On suppose que cet individu s'est empoisonné après le double crime commis sur la personne de sa femme et de sa maîtresse.
Marie Joséphine Elisa BROHON, âgée de 27 ans, née à Esmery-Hallon (Somme), épouse de Rigobert HERIÉ, âgé de 29 ans, manouvrier, fille de Pierre, charretier, et de Céline BERTON, domiciliés à Esmery-Hallon, est décédée à Golancourt (Oise), place de l'église, le 6 mai 1863.
Pierre BROHON et Céline BRETON, se sont mariés le 1er mai 1834 à Esmery-Hallon.