Un crime épouvantable vient, dit le Mémorial de la Loire, de jeter la consternation dans la commune de Saint-Maurice-en-Gourgois.
Le 21 avril au matin, on a trouvé, dans un pré situé en contrebas de la route de Saint-Bonnet-le-Château à Firminy, le cadavre d'un individu qui a été reconnu pour être celui du sieur Michel REDON, âgé de trente-trois ans environ, menuisier de Saint-Maurice.
L'inspection du cadavre a démontré que la mort était le résultat d'un crime.
Tout près du corps on a trouvé un couteau en forme de poignard, une pipe en terre neuve, et des fragments de pain blanc dit miche. Le cadavre portait sur la face des traces d'un coup violent : on a constaté, en outre, à la partie gauche du cou, une blessure béante faite avec un instrument tranchant.
Les premiers renseignements qui nous parviennent indiquent que REDON aurait fait, sur la route de Saint-Bonnet à Firminy, la rencontre de deux individus paraissant étrangers au pays et avec lesquels il aurait bu dans plusieurs cabarets ; il s'était ensuite dirigé avec eux du côté de Saint-Maurice. Le crime aurait eu lieu vers une heure du matin environ, dans la nuit du 20 au 21.
On n'a rien trouvé sur le cadavre, ni argent, ni portefeuille, pas même de mouchoir de poche.
Le sieur REDON était marié et père de trois enfants en bas âge. Il est vivement regretté dans le pays, où il jouissait de l'estime générale.
Michel REDON, menuisier, né à La Chapelle-en-Lafaye (Loire), le 4 mars 1826, demeurant à Saint-Maurice-en-Gourgois (Loire), fils de feu Jean Pierre, et d'Anne GAY, époux de Benoîte CUSSET, née à Saint-Maurice-en-Gourgois, le 27 mai 1824, est décédé à Saint-Maurice-en-Gourgois, le 21 avril 1863.
Jean Pierre REDON, cultivateur, domicilié à Joanziecq, commune de La Chapelle-en-Lafaye, où il est né le 2 avril 1778, fils des défunts Claude, et Benoîte EVRARD, s'est marié à La Chapelle-en-Lafaye, le 24 avril 1817, avec Anne GAY, âgée de 24 ans, fille d'Antoine, et de Catherine CHANUT, cultivateurs à Thinereilles, commune de Saint-Jean-Soleymieux (Loire)