On mande de Châlons-sur-Saône, le 4 avril :
Hier matin, on transportait à l'hôpital un individu qui venait d'attenter à ses jours en se tirant deux coups de pistolet sous la gorge. Cet individu était le nommé VERDENET, tonnelier, qui, se trouvant sous le coup d'un mandat d'amener pour outrage aux mœurs, était allé de grand matin sur la route de Givry, où il s'était tiré un premier coup de pistolet. Cette détonation, entendue des habitants de la campagne, avait donné lieu à des bruits d'attaque nocturne et même d'assassinat. Quant à VERDENET, n'ayant été que blessé, il était revenu à son domicile et avait renouvelé sur lui la même tentative. Ses voisins, accourus au bruit de l'arme à feu, le trouvèrent horriblement défiguré. Une heure après avoir été transporté à l'hôpital, ce malheureux rendait le dernier soupir.
Jean VERDENET, tonnelier, âgé de 61 ans, né à Buxy (Saône-et-Loire), domicilié à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire), veuf de Jeanne MARÉCHAL, fils d'Antoine, et de Marguerite GUÉRIN, est décédé le 3 avril 1863, à l'hôpital de Châlon-sur-Saône.
Antoine VERDENET, tonnelier à Buxy, fils de Joseph, tonnelier à Buxy, et de Jeanne RIPOTOT, s'est marié à Buxy, le 27 novembre 1792, avec Marguerite GUÉRIN, fille de Jean Marie, jardinier, et de Denise BARBET.